Si tous les dentistes sont formés pour veiller à la santé bucco-dentaire de leurs patients, les différents parcours académiques leur offrent la perspective de choisir un domaine de spécialisation. C’est le cas du parodontiste. Focus sur le cursus à suivre.

En quoi consiste le métier de parodontiste ?

Le dentiste spécialisé en parodontie couvre un vaste champ de pratique, sa principale mission consistant à préserver la structure qui entoure les dents. Pour cela, il doit être en mesure d’identifier les pathologies qui affectent les gencives, les ligaments et les os alvéolaires. Ses connaissances lui permettent d’intervenir à titre préventif, les inflammations pouvant provoquer la destruction des tissus qui soutiennent les dents et éventuellement un déchaussement dentaire.

Lorsque l’examen clinique révèle une maladie parodontale, le praticien en détermine la cause (tabagisme, mauvaise hygiène, déficit immunitaire, stress…). Par la suite, il définit le traitement approprié de sorte à ce que le parodonte, à savoir la structure autour de la dent, retrouve son esthétisme et son entière fonctionnalité. Parmi les activités courantes du parodontiste, on peut notamment citer :

– le curetage qui consiste à nettoyer précautionneusement la zone qui se situe entre la dent et la gencive,
– le détartrage qui permet de retirer la plaque dentaire au niveau de la racine et de la couronne,
– le surfaçage radiculaire qui se présente comme un détartrage en profondeur,
– la reconstruction partielle ou intégrale de la gencive,
– la chirurgie parodontale qui est justifiée lorsque les traitements et les soins appliqués en surface n’offrent ou ne garantissent pas un résultat satisfaisant,
– la maintenance qui consiste à pérenniser la santé des os et de la gencive suite à des actes de parodontie.

Le parodontiste doit être rigoureux dans l’établissement du diagnostic préliminaire afin que son patient puisse bénéficier d’une prise en charge adéquate. Lorsque l’examen visuel n’offre pas suffisamment de précisions, le praticien a recours aux imageries médicales qui lui permettent de visualiser l’architecture du parodonte en plus de l’aider à comprendre la pathologie dont souffre son patient. Il est possible parfois que le parodontiste est recours à l’implant dentaire pour certaines situations.

Parallèlement, il se renseigne précautionneusement sur son patient. Des informations concernant le mode de vie (consommation de thé, café, alcool, tabac…) les antécédents familiaux, les soins dentaires précédemment réalisés et les habitudes en termes d’hygiène sont particulièrement importants.

Le métier de parodontiste consiste donc avant tout à maintenir le parodonte en bonne santé dans l’optique de réduire les risques de déchaussement et d’édentement. Il met également son savoir-faire à profit afin de traiter les différentes affections des gencives et des os alvéolaires.

Les études à suivre pour devenir dentiste

Le lycéen qui souhaite s’engager sur cette voie doit d’abord suivre une première année de PASS (parcours accès santé spécifique) ou de L.AS (licence accès santé) à l’issue de laquelle il passe un concours très sélectif. On compte environ 20% d’admission, ce qui reflète la difficulté des épreuves.
La réussite au concours d’admission ouvre la voie sur le 1er cycle d’études en odontologie qui s’étale sur 2 ans. La formation se consacre aux aspects fondamentaux des soins dentaires.

Le 2e cycle qui couvre les 4e et 5e années consolide les bases en se focalisant davantage sur les travaux pratiques que les enseignements théoriques. Des stages sont également prévus afin que l’étudiant développe les capacités requises pour exercer le métier de chirurgien-dentiste.

Le 3e cycle court (1 an) s’adresse essentiellement aux étudiants qui n’envisagent pas la spécialisation. En revanche, ceux qui souhaitent s’orienter vers un domaine plus spécifique comme la parodontie optent pour un cycle long (3 à 4 ans).

Parodontiste: les diplômes à passer

Chaque étape de l’apprentissage doit impérativement être validée par un diplôme.
Ainsi, l’étudiant est soumis à différentes épreuves à la fin de sa 3ème année. En réussissant, il valide le premier cycle par l’obtention du DFGSO (diplôme de formation générale en sciences odontologiques, équivalent d’une licence).

Des examens sont ensuite programmés à la fin de la 5ème année pour valider le 2e cycle d’études, ce qui permet d’obtenir le DFASO (diplôme de formation approfondie en sciences odontologiques, niveau master).
Ce n’est qu’à l’issue du 3ème cycle que l’étudiant peut décrocher un DE (diplôme d’Etat) de docteur en chirurgie dentaire. Son internat de 3 à 4 ans focalisé sur les spécificités de la parodontie lui permet parallèlement d’obtenir un DES (diplôme d’études spécialisés).  Il faut un peu moins de 10 ans d’études pour se spécialiser en parodontologie.

Les compétences à avoir en tant que parodontiste

Il est évidemment primordial que le praticien maîtrise la physiologie et les pathologies parodontales. Cela lui permet par la suite de choisir des approches préventives pertinentes et de poser des diagnostics précis qui participent à l’identification du traitement à envisager.

Il est tout aussi important que le parodontiste soit à l’aise avec l’ensemble des techniques qu’il peut être amené à pratiquer sur ses patients. Cette aptitude va automatiquement de pair avec la capacité à sélectionner les outils et le matériel adéquat mais également à les manipuler avec dextérité et précision.

Le praticien doit connaître les règles d’hygiène et de sécurité qu’il mettra obligatoirement en pratique à chacune de ses interventions, qu’elle soit préventive ou curative.

Les qualités à posséder

Le savoir-être occupe également une place prépondérante dans la liste des prérequis pour devenir parodontiste. Bien que les patients soient soumis à très peu de risques, il reste indispensable de veiller à leur bien-être. Le praticien doit donc justifier d’une excellente capacité relationnelle. Cela englobe la patience, l’écoute et l’empathie.

Ces qualités qui valorisent avant tout l’Humain sont nécessaires pour établir une relation de confiance avec le patient. Ajoutez à cela qu’un bon parodontiste doit posséder un très bon sens de l’esthétique.

Où peut travailler un parodontiste ?

A l’instar des autres praticiens exerçant dans le domaine de la dentisterie, le parodontiste a la possibilité d’ouvrir son cabinet et de choisir le statut de libéral. Il peut aussi travailler au sein des cliniques privées s’il le souhaite. Les cabinets dentaires pluridisciplinaires constituent une autre option. Dans ce cas, le parodontiste collabore avec des praticiens (comme chez Arenas Dentistes à Nice par exemple), ayant opté pour l’odontologie (dentisterie générale) et/ou des spécialistes de sorte à proposer des prestations complémentaires à la patientèle.